Découvrez le parcours de Clara Robichon, élève-ingénieure et étudiante entrepreneur ! 

L’ENIM offre la possibilité à chaque étudiant de personnaliser son parcours avec ses aspirations professionnelles et personnelles. Cela permet à chaque élève d’élaborer son projet professionnel tout au long de sa formation sans entraver ses ambitions professionnelles. Certains ont décidé de se lancer dans leur propre projet d’entreprise cette année.Aujourd’hui nous vous laissons découvrir le parcours de Clara Robichon, une de nos élève-ingénieure qui mène en parallèle un parcours d’étudiant entrepreneur !

Présentation

Bonjour ! Je m’appelle Clara et je suis en 4ème année d’études d’ingénieur à l’ENIM. J’ai 22 ans, et je suis arrivée à l’école en 3ème année d’études d’ingénieur, car j’ai fait une classe prépa avant. En fait, j’ai fait un bac STI2D, puis ensuite je me suis dirigée vers une prépa. C’était un peu un challenge personnel, depuis toute petite on m’a toujours dit que je n’arriverai pas à passer l’étape suivante, la prépa était à la fois un moyen de me surpasser et de voir jusqu’où j’étais capable d’aller, de toucher mes limites ! J’ai ensuite choisi l’ENIM car cette école d’ingénieurs était généraliste et proposait l’option Organiser et Manager, et je ne regrette pas du tout mon choix ! Pour l’instant le cursus correspond bien à ce que j’attendais. Même si je n’avais pas d’aspiration professionnelle ou de domaine de prédilection quand je suis arrivée, je voulais me perfectionner du côté de la mécanique, que je ne connaissais que très peu à l’époque.

Mes centres d’intérêt sont principalement l’écriture, la lecture et le sport. J’ai pu en tester beaucoup dans ma scolarité, et j’aime vraiment ça. J’aime aussi énormément m’investir dans l’association ENIM-Études, la Junior Création de l’ENIM. En tant que présidente, cela demande une certaine organisation, mais tout est une question de motivation ! »

Parcours SNEE

« En fait, j’ai redoublé ma 3ème année. J’étais très impliquée dans l’association, en janvier 2022 nous avons réintégré la CNJE (Confédération Nationale des Junior-Entreprises), le plus grand mouvement étudiant de France regroupant plus de 200 Junior-Entreprises. La CNJE a mis en place un partenariat avec les Pépites (Pôle Étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entreprenariat) nous permettant d’être éligibles au Statut National d’Étudiant Entrepreneur (SNEE) en tant que Junior-Entrepreneur. Ce statut s’obtient via la Junior Création, donc il n’y a pas de diplôme à la clef, mais cela reste très intéressant car des évènements sont organisés, tout comme des formations sont proposées, des entretiens sur des sujets de management des équipes ou de gestion avec notre référente SNEE. Les formations proposées avec la CNJE permettent de s’informer sur certains sujets de management et d’entrepreneuriat, tout comme de développer notre réseau. L’objectif principal de ce statut, est de maintenir et pérenniser la Junior Création. Nous avons quelques projets en interne, comme le projet de remporter le prix du Meilleur Espoir, prix auquel nous avons fait partie des 3 finalistes l’an dernier. En 2022-2023, notre principal objectif est de pérenniser ‘la Junior’, c’est notre plus gros projet cette année. »

Coordination parcours SNEE/gestion de l’entreprise ? Pour être honnête, je ne perçois pas le statut SNEE comme une charge supplémentaire. Pour moi, cela rentre en compte dans la vie associative de la Junior Création. Tout comme les congrès et les évènements réguliers, cela fait partie de la vie de l’association. Nous pouvons faire appel au Statut SNEE si besoin, grâce à notre référente quand nous avons besoin de précisions sur un sujet précis. L’année dernier, lorsque je suis arrivée en tant que présidente à l’association, beaucoup de choses se sont mises en place, c’était assez impressionnant au début, mais finalement je vais même refaire un mandat jusqu’au mois de Juin ! Avec le stage cette année, le rythme s’est intensifié, mais je me suis progressivement rendue compte que j’avais besoin de déléguer certaines tâches. Personne n’est parfait, et je souhaite aussi le montrer en tant que présidente de l’association. Nous pouvons nous soutenir avec l’équipe, personne n’est jamais seul. Tout le monde peut s’améliorer lorsque l’on répartit les tâches, et progresser sans être écrasé par la charge mentale. Cette période un peu intense nous a permis de grandir et de nous responsabiliser. Maintenant nous sommes plus productifs ensemble : on fait moins en quantité, mais mieux en qualité. L’idée est aussi de perpétuer l’association en montrant à l’équipe et aux étudiants que même si cela paraît impressionnant vu de l’extérieur, en termes de charge de travail, vu de l’intérieur c’est bien plus abordable et enrichissant. Cela nous assure une certaine stabilité et cela donne confiance aux éventuels prochains membres et présidents de l’ENIM-études.

Accompagnement PEEL/ENIM

En ce qui concerne la partie accompagnement via mon statut d’étudiante entrepreneure, j’ai une référente SNEE avec qui je peux planifier des rendez-vous plus ou moins réguliers afin de se coordonner et définir notre mode de travail. Elle est là pour nous aider sur des questions de management, nous donner des conseils et échanger avec nous sur la gestion d’équipes en entreprise pour perfectionner notre gestion et notre formation. Elle est un peu comme notre coach en management !

Vie sociale et associative, organisation

L’organisation est souvent complexe et doit être précise en ce qui concerne la vie sociale et associative. L’avantage c’est que le statut SNEE est directement lié à l’association, donc cela aide un peu. J’ai progressivement appris à prendre soin de moi avant de prendre soin de l’association. Cela peut sembler égoïste, mais c’est fondamental pour une bonne gestion des équipes et une répartition homogène des tâches. L’état mental de l’équipe ainsi que le mien étant meilleurs, la productivité est beaucoup améliorée. Je ne suis pas quelqu’un qui a l’habitude de beaucoup sortir en soirées, donc mon rythme actuel avec l’association impacte peu mes habitudes.

Au début c’était compliqué et en même temps c’était un sacré challenge ! J’ai d’abord été DRH au sein de la Junior avant d’être présidente, et il y avait encore tout à construire ! Être présidente permet d’avoir un regard beaucoup plus global sur la Junior. Cependant, une fois la gestion d’équipe optimisée, j’ai réussi à me prioriser et me laisser respirer. Il faut s’écouter et savoir prendre du temps pour soi pour être plus efficace et productif dans ses activités. J’aime beaucoup lire et écrire, ce sont des passions qui m’aident à me ressourcer et à me recentrer. Je m’en suis beaucoup servie cette année, parce que c’était difficile. Avec le stage, les examens, l’association, c’est beaucoup de choses à gérer mais je pense que n’avoir qu’une activité n’est pas bénéfique, il vaut mieux les multiplier pour pouvoir « switcher » et rester actif mentalement et physiquement.

En fait, au début de l’année, le recrutement était difficile à l’association, j’étais très occupée et très stressée : la charge mentale était vraiment forte. Au bout d’un mois, je me suis recentrée un peu, en me forçant à lâcher prise et à sortir la tête du guidon. Finalement je suis devenue plus productive qu’avant, en me priorisant. J’étais plus efficace, et cette productivité s’est répercutée sur l’équipe, qui, avec une meilleure ambiance de travail était plus efficace aussi dans les actions menées par Enim-Études.

Un conseil en management ?

Je pense également qu’il est fondamental de montrer que l’on n’est pas parfait en tant que manager. En tant que présidente de la junior-création, j’ai appris à montrer aussi mes faiblesses. Comme ça je ne décourage pas les futurs candidats à mon poste, mais aussi je leur montre que le travail d’équipe est primordial dans une entreprise, que chacun permet de soutenir les autres et que les projets se concrétisent ensemble. Le concept de création d’entreprise est à percevoir au sens relationnel et social comme administratif, c’est du management pur, en fait, et c’est très enrichissant.

Le mot de la fin ?

En conclusion, au début j’avais quand même peur de me lancer : peur de ne pas savoir m’organiser, de ne pas trouver le temps et de ne pas réussir ce que j’avais entrepris. Finalement, en « forçant » un peu la productivité et en combinant plusieurs activités à la fois, mes résultats ont augmenté, je suis plus productive, j’ai appris à m’organiser et à savoir lâcher prise de temps en temps pour recentrer les objectifs, prendre du recul. J’ai fait le deuil de la perfection ce qui m’a permis d’être plus pro-active et d’aller plus loin avec l’équipe ! Finalement je me suis vite rendue compte que la motivation et l’application sont les qualités les plus importantes pour atteindre ses objectifs. Même si c’est impressionnant, il faut s’investir car on n’est jamais seul, on a toute une équipe derrière nous et vu de l’intérieur du système, c’est bien plus abordable qu’il n’y paraît.

C’est une expérience qui responsabilise beaucoup, qui nous permet de nous améliorer continuellement : un peu comme la vie en entreprise, avec les problèmes de communication, de management, d’organisation que l’on peut rencontrer lorsqu’on va en stage ou lorsqu’on entre dans le monde professionnel. On apprend à anticiper et à prioriser. Cela reste rassurant de retrouver en entreprise des problématiques que l’on a déjà vues en association, c’est un peu comme une immersion préparatoire : les observations en entreprises nous aident à anticiper les situations à l’ENIM, et inversement.

J’espère pouvoir aider et motiver – de par mon expérience à ENIM-Études et mon parcours scolaire – d’autres femmes à s’engager dans des études de mécanique, à ne surtout pas avoir peur d’être ambitieuses, de prendre leur courage à deux mains et de se lancer ! Avant moi, les deux présidentes d’ENIM-Études étaient aussi des femmes, et elles ont fait beaucoup pour l’association !