Témoignage d’Élodie SZABLEWSKI ancienne élève ingénieure à l’ENIM

L’ENIM est constamment à la recherche des talents de demain, mais que deviennent-ils une fois leur formation d’ingénieur achevée et leur diplôme validé ?

À travers cet article, nous vous proposons de découvrir le parcours d’une ancienne Enimienne, Élodie Szablewski

Présentation d’élodie SZABLEWSKI

Je m’appelle Élodie, 25 ans et j’ai été diplômée en 2018 de la promo 53. 

Pouvez-vous nous présenter votre parcours / formation au sein de l’ENIM ? (Vos stages académiques, vos stages en entreprise, etc…)

J’ai effectué mes deux stages en Pologne suite à des prospections personnelles :
 – Premièrement à l’institut d’aviation à Varsovie en 2ème année en tant que stagiaire R&D dans le département des trains d’atterrissage où j’ai établi les calculs des caractéristiques d’atterrissage permettant d’anticiper les résultats des tests de fonctionnement et simplifier la procédure de tests.
– En 4ème année, je rejoins le groupe VOLVO dans leur division Construction Equipment à Wroclaw où je conçois des pièces de machines de construction ou autres analyses de réductions de coûts de fabrication et divers projets d’innovation en tant qu’Ingénieur d’études junior. J’ai eu l’opportunité, lors des workshops d’innovation de déposer une idée de brevet pour laquelle j’ai été récompensée.
– Suite à cette expérience, je m’envole en Irlande avec (le meilleur) Baptiste Aubry pour un semestre au Cork Institute of Technology en BEng Advanced Manufacturing Technology que nous majorons ! J’ai mis bien un an pour me débarrasser du terrible accent de Cork.
– Je finis mon parcours avec mon projet de fin d’études dans la région chez ZF TRW auprès de ma fantastique marraine GaGa, dans le bureau des méthodes où j’étudie la faisabilité de l’automatisation des contrôles visuels et les opérations de chargement/conditionnement sur une ligne de production de freins. Autant d’expériences diversifiées qui m’ont permis de me faire une meilleure idée de ce que je veux faire, et surtout de ce que je ne veux pas faire !

Je complète ce listing par les postes que j’ai occupé pendant mes semestres académiques à l’ENIM, car je confirme qu’ils font nettement la différence sur votre CV lors de la recherche de votre premier emploi :

✔ Représentante élève au Conseil Pédagogique – 2ans
✔ Représentante élève au Conseil d’Administration – 2ans
✔ Responsable des Relations internes de l’école – 2ans
✔ Chroniqueuse à la Com’info (journal de l’école) – 3ans
✔ Présentatrice au Journal télévisé de l’école (JT ENIM) – 1an
✔ Responsable de la Com’Graph (club de graphistes et illustrateurs) – 1an
✔ Responsable et coach au club de sport féminin de l’école – 1an
✔ Responsable Communication au bureau des élèves (BDE) – 2ans

J’ai l’honneur de recevoir le trophée d’excellence de parcours le jour de ma remise des diplômes auprès de mes amis Pierre et Mario.

Pouvez-vous présenter votre parcours professionnel après l’obtention de votre diplôme d’ingénieur?

J’ai commencé la recherche de mon premier emploi dès le commencement de mon PFE. Mon cursus m’a finalement fait réaliser que la réussite professionnelle ne consiste pas à vous atteler à l’idée du parfait ingénieur que vous vous faites, mais de trouver la meilleure façon de mettre à profit vos réelles qualités et surtout ce que vous aimez faire le plus ! Si j’avais bien une certitude, c’est que je voulais travailler à l’étranger, ou à défaut dans un environnement international. J’ai concentré mes efforts (monstrueux!) sur la Corée du Sud, en vain. J’ai fini par accepter un poste de manager de projet export chez EFFBE France basé en Alsace avec de belles possibilités d’évolution. Mobile de nature, j’ai travaillé pendant 2 ans à cheval entre l’Alsace (secteur industriel/automobile) et Paris (secteur aéronautique/défense), avec une présence plus accentuée à Paris où mes principaux projets ont été le transfert de production d’un site à l’autre et la gestion d’un projet israélien conséquent. Une expérience riche qui m’a confortée dans l’idée que le contact avec l’étranger était mon principal atout et motivation au travail. Après avoir absorbé le fonctionnement de l’entreprise et maîtrisé les process de fabrication, mes connaissances techniques sont devenues des outils de travail, et l’essence de mon travail est devenu l’apprentissage du management et des hommes, à tous les niveaux : collègues, opérateurs, clients, fournisseurs, direction. Je suis extrêmement reconnaissante envers ma direction et mes collègues pour m’avoir fait confiance et m’avoir permis de me familiariser avec la majorité des services. J’ai pu atteindre une autonomie qui m’a permis de progresser rapidement, prendre énormément d’initiatives avec assurance et réaliser de nombreuses choses. J’ai quitté l’entreprise et la famille que je m’y suis faite après 2 ans d’expérience. En juillet 2020, après 4 mois de préparation de dossiers et 4 mois de sélections intenses, je reçois une invitation officielle du gouvernement coréen pour aller étudier en Corée en Sud avec une bourse d’études complète. (Merci à l’ENIM pour le soutien !) Un mois plus tard j’ai quitté le pays sans attendre. J’écris cet article depuis un café à Seoul. Je vais passer cette année en étude intense du coréen et vais commencer le MBA international dans l’une des meilleures écoles du monde et élite du pays, ce qui m’ouvrira les portes de l’emploi de mes rêves : faire du business en Asie et créer les partenariats adéquats entre pays qui présentent de forts potentiels de développement. Je n’ai jamais été plus sûre de mes envies et précise dans mon plan de carrière qu’aujourd’hui. 

Pourquoi êtes-vous devenu ingénieur ?

Quand j’ai besoin de quelque chose, et que le marché ne me l’offre pas, ou pas exactement comme je le conçois, je le crée moi-même. Il y a beaucoup de choses que j’ai pu apprendre par moi-même, mais je n’aurais pas su me familiariser avec tous les procédés de fabrication, les techniques de conception autrement qu’en les étudiant. L’ENIM a eu l’énorme atout de me les avoir fait utiliser, plus que de simplement me les présenter. Avec ces études, j’ai acquéri non seulement plus d’outils pour trouver les solutions à mes problèmes, mais je me sens aussi plus prône à réaliser des projets de plus grande ampleur avec une équipe.

Qu’est ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Sans aucun doute : mes collègues ! En ce qui me concerne, un bon entourage et un environnement collaboratif me motive le plus. J’ajouterai : la diversité de mes tâches, le sentiment d’être utile. J’en profite pour placer ça ici, ça m’a beaucoup fait réfléchir :

Si vous n’êtes pas au centre, il est toujours temps de changer !

Que conseillerez-vous à un étudiant qui veut devenir ingénieur ENIM ?

1) Ne vous stressez pas avec votre choix d’orientation : laissez vos expériences vous guider.

2) Saisissez le maximum d’opportunités, ou mieux : créez-les ! Elles vous aideront pour 1)

3) Investissez-vous au maximum de votre capacité (sans négliger vos études). Être membre d’une association n’est pas juste un titre ou une ligne sur votre CV. Ça vous rapproche le plus de votre futur métier et vous apprend à travailler avec les autres. 


Et pour le mot de la fin, souhaitez-vous partager autre chose avec nous ? (anecdotes, souvenirs marquants, etc..)

J’ai beaucoup trop de bons souvenirs de cette période pour n’en privilégier que quelques uns. Le plus important est que les personnes avec qui je les ai partagés s’en souviennent :’)
A plus tout le monde !

Nous remercions chaleureusement Elodie d’avoir partagé avec nous son expérience en tant qu’ancienne élève-ingénieure à l’ENIM et lui souhaitons une belle réussite dans sa vie professionnelle !